Mon beau sapin
Elles tiennent des tiges, elles sont nos corps habillent nos os Dans l'écriture elles nous obligent à se faire la peau À cueillir des silences en effleurant des mots Pour faire trembler toutes nos phalanges, voler plus haut Les lignes de vies au fil du temps sont signe de fuite C'est nos empreintes, c'est nos segments c'est notre orbite Acérer nos errances incarné des oiseaux Bravé l'orage, la transhumance vidé son sceau Le bras tendu Le poing serré Le cœur ouvert Les porches percés Attends voir Courante dans le sac, creuser l'ouvrage,miner la roche Elles sont partout là dans nos sacs là dans nos poches À tailler des instants et fouiller des poubelles Elles sont toujours l'extrémité de nos séquelles Elles tapent elles claquent elles peuvent aussi tout fracasser Des idéaux, des trous du cul, des mal logés À se cacher de la lumière en pleine obscurité Il serait grand temps de finir son verre et de basculer Le bras tendu Le poing serré Le cœur ouvert Les porches percés Dans tous les sens, tout les travers Un courant d'air Tenir le lien Relié les points Main dans la main Elles tapent Elles claquent Elles